D'accord avec les collègues au-dessus. Il m'arrive de cacher volontairement mes tattoos (pourtant pas bien imposants) pour éviter d'avoir à me justifier (oui oui) devant certaines personnes.
Y'a des gens qui n'aiment pas, mais qui on peut discuter. On adhère, on adhère pas, peu importe. Mais au moins on a un échange : je peux évidemment discuter gentiment avec un végétarien (puisque l'exemple a été donné), alors que moi perso si on m'enlève la charcuterie de mon alimentation, je décède sur place!! Mais ça ne m'empêche pas de comprendre ses motivations même si je ne veux pas les appliquer.
Et y'a toujours des gens qui vont focaliser uniquement là-dessus (et accessoirement qui vont te gonfler sévère). Et pour moi le pire du pire, ce sont les gens qui te posent des questions (et là tu penses que le dialogue s'ouvre), on parle pendant un bon moment, tu sens que c'est pas leur trucs mais t'as l'impression qu'ils comprennent ton point de vue, et BIM! Ils concluent la discussion par "non mais c'est sympa quand même! Mais bon, j'arriverai jamais à comprendre la volonté de se mutiler, moi"
Ok... merci de m'avoir fait perdre mon temps quoi -_-'
Et je vous épargne les situations (genre au taf) où t'arrives vachement sérieuse parce que ton dossier est hyper important, ou que tu passes en commission par exemple, et qu'on dévie direct sur tes bodmods (ça implique évidemment de vagues (ou pas) sous-entendus sur les piercings que tu as ou non, du masochisme à cause des stretchs, et un vague côté naughty quand on découvre les tattoos). Et j'ai du mal à supporter le regard des gens qui changent dès qu'ils s'en rendent compte.
Franchement c'est épuisant à force. Donc il m'arrive de les cacher pour éviter tout ceci parce que ça me gonfle. Même si c'est pas normal.
Après je trouve l'article très intéressant. Ceci dit je pense que l'acceptation des bodmods dans la société se fait lentement, et qu'on fait partie d'une génération qui effectue une transition entre le cliché du taulard, et l'expression artistique et personnelle sur son corps. On en peut pas prétendre à ce que la société entière accepte ces changements sans sourciller, car ces clichés sont profondément encrés dans les esprits. Même s'il existe des exceptions, les réfractaires sont souvent des personnes de la génération de nos parents.
Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous ont des parents tatoués (je parle quand ils avaient notre âge, pas tatoués récemment!). Sachant qu'ils ont été élevés avec ces clichés de masos/drogués/criminels/déportés, etc... je comprends que pour eux changer de raisonnement du jour au lendemain n'est pas facile.
Quand j'ai commencé à parler tattoo avec ma mère, elle n'avait peur que d'une chose : que j'attrape une cochonnerie telle que l'hépatite, le sida... Maintenant elle sait que je ne crains rien de ce côté là, mais il m'a fallu des années pour en arriver là, alors qu'elle sait que je suis quelqu'un de sérieux et à qui on peut faire confiance. Donc je peux imaginer aussi la réaction de quelqu'un qui ne me connaît pas. Après c'est aussi à nous d'essayer de faire tomber ces clichés... pourvu qu'on tombe sur des gens pas trop cons pour pouvoir dialoguer!
...et je vais m'arrêter là vu que je ne suis même pas sûre que la moitié d'entre vous aura eu le courage de lire ce pavé jusqu'au bout XD