Voilà un autre texte, si le coeur vous dit ;)
Ambiance |
Elle boue intérieurement. L'impression de s'être faite avoir sur toute la ligne ne la quitte pas et cet homme qu'elle va devoir supporter, cet "Ayden"... Tu parles d'un nom pour un asiatique ! C'en est un qui a du se faire adopter par une de ses familles américaines qui veulent jouer au bon samaritain comme cette actrice connue qui semble en faire une collection.
Dents serrées, elles se repassent en boucle l'entrevue. Joy lui colle dans les pattes un asiat', soit disant tout désigné pour lui venir en aide. Tu parles désigné pour la faire chier oui !
Son pas est raide, ses talons frappent le sol sans ménagement ne laissant aucun doute sur l'endroit où elle se trouve et où elle se dirige dans la villa. Marches descendues quatre à quatre, portière ouverte puis refermer dans un claquement particulièrement bruyant alors que la tension ne fait que croître.
"Dans notre métier ceux qui doutent, remplissent les cimetières…"
Non mais pour qui se prend-t-il ce bouffeur de riz?! Et Joy qui ne semble rien voir en prime. Où est-ce qu'elle a atterrit bon Dieu?!! Comme si elle n'avait pas assez à faire avec ce prétentieux d'Ahmon, il fallait maintenant qu'elle joue la babysitter avec un type non moins prétentieux et arrogant qui en plus allait s'installé chez elle.
La température augmente, elle est à ébullition et vient de battre son propre record de vitesse pour regagner la villa. Regard à vous faire fuir quiconque étant saint d'esprit, démarche raide mais pour autant rapide, elle pénètre dans les murs de ce qui est devenu SA propriété depuis qu'on lui a demandé d'y vivre.
"Je me suis installé à la villa du Triumvirat…cette propriété est un pur joyaux….je ne te remercierai jamais assez…j’avoue que les chambres d’hôtel commencent à me lasser…."
Non mais quel culot !! Sans s'arrêter, elle grimpe les marches en quatrième vitesse en se souvenant de ses propos. Personne ne la préviens et le jaune s'installe ici, comme s'il ne pouvait pas séjourner à l'hôtel, elle va devoir le supporter dès le matin jusqu'au coucher...
Les portes sont ouvertes les unes après les autres pour voir dans quelle chambre ce parasite a élu domicile. S'il a eut l'audace de poser ses clic et ses clac dans la sienne, il allait avoir une surprise.
Un sourire fend son visage à l'idée de pouvoir balancer les bagages dans l'une des chambres les plus éloignés de la sienne et de l'escalier. Attraper les valises, parce qu'à n'en pas douter il y en a plusieurs vu le personnage, les faire sortir de la pièce sans ménagement pour les traîner dans le couloir avant de les lancer avec force de sorte que leur contenu soit éparpillé sur le sol.
Des tremblements nerveux la secouent alors qu'elle ouvre la dernière chambre, la sienne. Un rire hystérique s'échappe de sa gorge en voyant ce qui repose sur la moquette. Des larmes coulent sur son visage à cause du fou rire alors qu'elle se laisse tomber sur les effets personnels du bridé. D'un revers de la main, elle fait tout disparaître avant de se relever et de se saisir du premier sac à sa portée.
L'envie d'assouvir la pulsion qui la taraude est particulièrement forte, elle dut faire appel à toute sa force de volonté pour ne pas céder à la tentation et uniquement se contenter de les faire traverser la pièce qui serait sa chambre. Éparpillées d'un côté et de l'autre du lit, il n'aurait tout de même pas besoin de se pencher pour ramasser ses boxers.
"Précédez-moi à la villa et préparez tous les dossiers qui régissent vos territoires….j’aimerais les étudier le plus vite possible!!!"
Oh pour ça elle l'aurait précédé, quand aux dossiers, il n'aurait qu'à demander à avoir accès au bureau. Quoi que, pas spécialement envie qu'il entre dans SON bureau. La notion de territoire vient de prendre une acception tout à fait différente pour elle.
Ugo ! Sors-les dossiers du bureau et poses-les sur le plan de travail dans la cuisine.
Pourquoi?
Ne discutes pas s'il te plaît. On va avoir un "invité" pour une période indéterminé, je ne veux pas qu'il fourre son nez partout. Alors sors-les dossiers et ferme la porte à clé. Clé que tu me remettras bien sûr.
C'est du premier qu'elle a transmis ses ordres, il y a bien longtemps qu'elle ne s'est pas montré aussi directive, c'est rapidement que les clés sont déposées dans sa chambre et qu'elle s'empresse de dissimuler où personne ne pourra les trouver.